Cécile Andrieux : Du mandat associatif au mandat municipal : s’engager pour Bourg-la-Reine
“A Bourg-la-Reine, le tissu associatif est incroyable. Pour un si petit territoire, notre ville se distingue par le dynamisme et la diversité des associations sportives et culturelles qui offrent aux habitants une infinité d’opportunités pour sortir de la routine, découvrir et se rencontrer. Je suis toujours impressionnée par tous ces gens qui s’investissent, qui donnent de leur temps au service de leur commune.
L'association que je préside, « M4 à BLR » est d’ailleurs née en 2018 d’un collectif de réginaburgiens, recherchant une solution aux dysfonctionnements du RER B. Peu à peu, elle est parvenue à se faire entendre et à embarquer les communes concernées par le prolongement de la ligne 4 via le nœud ferroviaire de Bourg-la Reine. C’est en portant ce projet de transport alternatif, que j’ai appris à connaître les circuits de décision et de coordination du territoire, à échanger de manière constructive avec les maires de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson très investis depuis le début. De cette initiative purement locale est née l’« Association des Villes et des Élus pour le prolongement Sud de la ligne 4 du métro » en 2023 qui défend désormais le projet au niveau régional et national. Au point que le projet est à présent « sur les rails », obtenant de la région Île-de-France le financement des études de faisabilité, une étape décisive !
C’est un des points forts de ma candidature : ma volonté de faire ressortir les projets réellement attendus et dont les gens ont besoin. Je veux être à l’écoute des citoyens. Je trouve que la gestion publique est trop souvent éloignée du quotidien des gens. Je discute avec beaucoup de personnes sur le terrain. Ce qui frappe, ce sont : le manque de reconnaissance du travail accompli, le manque d’écoute, parfois l’injustice, la démotivation qui en découle, et la distance entre le niveau de décision et le terrain, que ce soit entre mairie et habitants, ou entre élus et agents administratifs.
C’est flagrant dans l’administration publique, où deux mondes différents cohabitent difficilement : ceux qui prennent les décisions souvent politiques, qui ne correspondent pas à ceux qui exécutent et qui sont pourtant au fait des choses, qui font face tous les jours à des cas concrets à gérer. Pour moi, il n’y a pas de relations de supériorité, mais des fonctions différentes qui concourent toutes au service public. Il n’existe par ailleurs aucune raison de travailler dans une mauvaise ambiance et de mauvaises conditions. On peut travailler positivement et avec le sourire !
J’ai envie de changer les choses pour donner l’envie aux gens de travailler ensemble. Globalement, les habitants sont très demandeurs, prêts à échanger pour peu qu’on vienne vers eux, avec sincérité et bienveillance. J’ai envie d’une ville qui vive vraiment, qui soit conviviale et chaleureuse. Cette année, l’Association des commerçants a créé une animation pour Halloween avec une distribution de bonbons pour les enfants dans une ambiance festive. J’aime retrouver des temps forts toute l’année, simples et conviviaux, afin d’être au contact de la population pour pleinement « vivre Bourg-la-Reine ». Cela aiderait à casser le côté « métro, boulot, dodo » et à embarquer ceux de nos habitants qui vivent plutôt sur Paris et résident seulement à Bourg-la-Reine, sans profiter de la richesse des évènements au sein de notre ville. J’ai envie de repartir sur du « basique », de l’humain, même s’il faut faire preuve de réalisme et tenir compte de l’évolution globale de la société.
Au-delà de sa taille humaine, Bourg-la-Reine est reconnue pour sa situation centrale aux portes de Paris, avec une desserte de transports diversifiée, certes à améliorer ; un tissu de commerçants et d’artisans motivés, une identité « familles » affirmée avec des établissements scolaires réputés. Bien entendu, l’aspect « verdure » avec un habitat pavillonnaire et la chance d’avoir le Parc de Sceaux à proximité, constitue un véritable atout, raison pour laquelle de nombreuses familles s’enracinent durablement à Bourg-la-Reine.
D’ailleurs, en tant que parent confronté aux problématiques de l’enfance, je suis pleinement consciente des difficultés, et engagée surtout pour des solutions concrètes à mettre en place pour nos enfants à Bourg-la-Reine. Par exemple, je ne comprends pas que ce soit des parents qui doivent amener des ventilateurs en classe alors que des solution simples et peu onéreuses existent. Ce sujet de l’enfance est très vaste et englobe les modes de garde, la scolarité, les activités scolaires et extra-scolaires, la nutrition…
Ce qui rejoint ma fibre écologique. Je suis engagée à titre personnel depuis très longtemps, veillant à ce que je consomme en matière de nourriture, à ce que je produis comme déchets. J’ai notamment participé au défi « Zéro déchet » initié par le territoire Vallée sud Grand Paris. L’écologie, pour moi, n’est ni de gauche, ni de droite, et certains de ma liste se reconnaîtront sur ce constat. C’est un concept qui doit nous guider au quotidien, mais pas au détriment de l’essentiel et jamais de façon punitive ou excluante.
Depuis le début du mandat, l’ambiance régnant au sein du conseil municipal ne correspondait pas à ma nature dynamique et positive, mais l’essentiel était de prendre les décisions dans l’intérêt général, avec pour objectif de satisfaire les réginaburgiens.
Confrontée à l’accumulation de décisions que je ne cautionnais pas, l’augmentation considérable des dépenses publiques et l’impossibilité de faire entendre une autre voix, j’ai pris la décision de me désolidariser du maire actuel. Fin 2022, la fusion entre Sceaux et Bourg-la-Reine, évitée de justesse, a été un épisode traumatisant. Je n’ai pas compris comment on pouvait engager un tel processus sans son équipe municipale et sans les réginaburgiens… J’ai refusé d’abandonner la ville et décidé de tout essayer pour défendre un avenir auquel je crois, avec des valeurs de sincérité, d’efficience et d’écoute. Je considère que l’on ne peut pas juste se plaindre et ne pas agir. Je refuse de fermer les yeux, de crainte que cela se reproduise à la première occasion et que, dans 10 ou 15 ans, la ville ait définitivement perdu son charme, sa qualité de vie, sa diversité et son identité. Je persiste à croire en une ville qui peut rester à taille humaine, qui vive vraiment et ne sombre pas dans l’uniformisation immobilière et économique des zones périphériques. D’où le nom de ma liste : Bourg-la-Reine au cœur ! Une évidence, une nécessité.”