Cécile Andrieux : Reconnecter la mairie à Bourg-la-Reine

“Pendant ma mission comme conseillère municipale, j’ai peu à peu constaté un réel défaut d’efficacité et un manque de coordination entre les projets. Chacun agit de son côté sans tenir compte des agendas de projets successifs, sans harmonisation générale dans la durée, ni suivi des chantiers sur le terrain par les experts pourtant mandatés. A titre d’exemple, qui n’a pas déploré de voir plusieurs fois de suite les trottoirs cassés et refaits (rénovation des canalisations, enfouissement des réseaux, intervention gaz et électricité…), faute de synchronisation ou de planification des prestataires ? Cela génère des surcoûts, des nuisances supplémentaires (bruit, accessibilité, circulation…) au quotidien pour les habitants. L’absence de concertation, de planification représentent également un gaspillage financier qui pourrait être épargné.

Professionnellement, outre mes connaissances en audit et gestion financière, j’ai développé des compétences directement applicables à la gestion publique, l’urbanisme ou le développement local. En droit public, j’ai traité au début de ma carrière des dossiers d’urbanisme tels que des annulations de permis de construire. En droit de la construction, je traite aujourd’hui des problèmes de conformité de travaux, réalise des expertises judiciaires sur des chantiers, active les garanties légales de parfait achèvement, de garantie décennale, enclenche les assurances nécessaires… Je gère également des conflits dans les copropriétés.

En raison de nombreux recours judiciaires majoritairement dus au manque de consultation réelle en amont des projets, et du manque de considération des retours émis par les habitants, la municipalité écope souvent de frais et de pénalités financières inutiles, subi des retards de chantier, entraînant des ajustements onéreux avec les entreprises, tout à fait évitables. Je pense au nouvel « Eco-quartier de la Faïencerie », ainsi qu’aux travaux défectueux de la Résidence Normandie aux Bas-Coquarts dont les habitants dénoncent les malfaçons à la SEM Sceaux Bourg-la-Reine Habitat, sans résultat concret.

A mon sens, toute mairie est responsable du bon suivi des travaux, du contrôle de ses prestataires en temps requis et il est inacceptable de s’entendre dire que ce n’est pas de la compétence de la mairie : sur le territoire Bourg-la-Reine, un réginaburgien doit être traité avec égalité et respect, et quand celui-ci est locataire, la mairie doit faire appliquer les mêmes règles à tout bailleur, qu’il soit privé ou public.

Cette absence d’écoute, de concertation, de planification mène donc inévitablement à un gaspillage de temps et d’argent qui pourrait nous être épargné. Nous n’avons pas d’excuse pour ne pas interroger les habitants et anticiper les difficultés inhérentes au changement.

Je compte sur l’aspect participatif via des solutions techniques innovantes, mais simples et accessibles, pour sonder régulièrement les habitants sur ce qu’ils désirent pour la ville.  Les habitants n’osent plus s’adresser aux élus car ils n’obtiennent pas de réponse : c’est inacceptable. Il est possible de créer un outil pour recueillir les opinons des réginaburgiens, et savoir quels projets ils souhaitent privilégier et prioriser.

Le maire représente, c’est le symbole de la fonction. Il se doit d’être un gestionnaire avisé du bon fonctionnement de la mairie et un visionnaire du développement de notre ville, respectueux des règles publiques pour ne pas voir de remontrances de la Cour des comptes sur le saucissonnage excessif des contrats pour s’émanciper de contraintes publiques. Il doit avoir une aura, un état d’esprit positif et obtenir l’adhésion de ses équipes : élus comme agents. Il doit être moteur, être là pour prendre soin des habitants. Une liste municipale comporte 35 élus, retenus pour leur expertise et leur engagement. Tous sont censés insuffler des valeurs, des idées, une façon de faire, et accompagner les agents de terrain dans la mise en œuvre de la politique municipale et en cas d’erreur savoir rectifier et reconnaître ses erreurs, pour ensuite faire mieux.

Être sincère, c’est aussi jouer la transparence. Les travaux actuels de la Place Condorcet sont certes exécutés par et sur décision du territoire Vallée Sud Grand Paris (VSGP). Toutefois, le financement est assuré sur la base de recettes abandonnées par Bourg-la-Reine à Vallée sud Grand Paris dans le cadre du transfert de compétences intégral de la voirie.

Notre commune bénéficie ainsi du levier de la mutualisation, mais le coût financier pour elle reste significatif et réel pour son budget. Il faut être conscient que toute décision relative à la voirie relève dorénavant de cette communauté de communes, et non du Conseil municipal. Cela ajoute une strate de décision en plus, ce qui rend les choses plus lointaines et relativement plus opaques. La voix du maire doit défendre nos projets face aux priorités de 10 autres maires. Il représente les intérêts de Bourg-la-Reine dans toutes les autres instances publiques, c’est une responsabilité qu’il faut assumer avec détermination, sobriété et humilité.

Je souhaite pouvoir harmoniser la ville en termes d’égalité de traitement avec des projets prioritaires : urbanisme harmonieux, sécurité et propreté pour tous les quartiers. Les habitants doivent savoir qu’ils habitent à Bourg-la-Reine, avec une véritable identité. Une ville qui serait agréable à vivre partout, propre partout, où la mairie veillerait à la préservation des zones pavillonnaires, à maintenir et à développer un centre-ville chaleureux avec des commerces variés.

Je recherche un vrai dynamisme économique. Le commerce, c’est la vie. C’est un milieu dans lequel je suis très à l’aise. C’est dur d’être commerçant en ce moment, il faut pouvoir les encourager. Actuellement, le centre-ville ne cesse de se fermer à la circulation et au stationnement. Il est difficile de se garer, le stationnement étant limité à 2 heures en centre-ville, ce qui dissuade les gens de venir consommer librement dans nos commerces locaux.

Si je devais résumer mon projet pour Bourg-la-Reine, cela tiendrait en trois lignes directrices : 

  • 1. L’assainissement des Finances pour baisser nos dépenses publiques, et à terme nos taxes : avant tout, la réduction des dépenses superflues, gaspillées, des investissements bien pesés tout en permettant l’amélioration des services aux habitants.

  • 2. La politique de soutien aux familles : investir sur la relève de demain, engager nos enfants à être citoyen, développer des activités familiales variées, assurer une vraie mixité sociale.

  • 3. L’égalité de traitement des quartiers de Bourg-la-Reine : prioritairement en matière de propreté, de sécurité et d’habitat décent.

Je vois le Service public comme étant à la disposition des gens, pour résoudre les problématiques du quotidien, les accompagner ; le tout avec une notion d’efficience et de pragmatisme. Le but est de trouver la meilleure solution possible pour rendre un service concret aux gens. Cela ne veut pas dire « oui à tout », mais dialoguer et prioriser. Forte de mon indépendance de caractère, je m’efforce de m’engager dans cette campagne avec dévouement, à faire les choses avec sincérité et humanité. Je compte mener des actions ancrées dans le quotidien, faire preuve d’intégrité. Je désire simplement, et c’est déjà beaucoup, reconnecter la mairie de Bourg-la-Reine aux réginaburgiens.”

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Cécile Andrieux : Du mandat associatif au mandat municipal : s’engager pour Bourg-la-Reine